Qui sont...
Les laïcs salettins, sont une partie du peuple du Dieu, appelé à vivre l'évangile de Jésus Christ, à faire passer le message de la Belle Dame de La Salette et conviés à approfondir et vivre la spiritualité salettine, source d'amitié, union et d'espérance et avec le compromis majeur d'être un lien de la conversion et de la réconciliation.
Appelés et envoyés par Dieu pour être un signe de Jésus christ dans le monde, les laïcs salettins réconciliés avec eux mêmes et avec les autres et aussi avec l'environnement (la nature) et avec Dieu, ils deviennent à son tour médiateur de la réconciliation pour annoncer et témoigner la miséricorde de Dieu révélé en Jésus Christ et par Marie en La Salette. (Source : Principales orientations des laïcs Salettins en Brésil).
De certaine manière...
1) Ce ont des personnes réconciliées et réconciliatrices.
Ils savent voir, juger et agir.-Ils ont une méthode de vie.
Il y a en eux, un grand cœur-ils ont des sentiments.
Ils vivent chaque jour l'expérience de la foi.-Ils ont une spiritualité.
Ils sont capables de changer d'attitudes. Ils prennent des décisions.
Ils cherchent l'unité pour changer le monde. –Ils ont un projet de vie.
2) Forment une famille Salettine.
Internationale, interculturelle et non hiérarchisée.- Ils ont un visage.
Ils ont un compromis ecclésial et sacramentel.-Ils ont une participation.
Ils sont ouverts et refusent le fatalisme.-Ils ont un projet.
3) Ils annoncent le message.
Ils sont marqués par l'espérance.-Prophétique et biblique.
Ils sont sensibilisateurs: il faut créer un espace pour le bien.-Actuel et nécessaire.
Ils sont concernés par la tendresse maternelle de Marie à La Salette. Que touche le cœur de chaque homme et chaque femme.
4) Quel est le but que les encouragent?
La possibilité d'être une bénédiction pour les autres, et pour le monde et pour l'église. Comme dit le livre de Deutéronome: Dt 28,1-4.6.8"Si vous obéissez fidèlement au Seigneur votre Dieu, si vous veillez à mettre en pratique tous les commandements que je vous communique aujourd'hui de sa part, alors il fera de vous la première de toutes les nations de la terre et il vous comblera des bienfaits que voici :
Il bénira ceux qui habitent les villes et ceux qui habitent la campagne. Il vous accordera de nombreux enfants et d'abondantes récoltes, et il accroîtra vos troupeaux de bœufs, de moutons et de chèvres. Il vous bénira dans toutes les circonstances de votre existence.
Lorsque des ennemis vous attaqueront, le Seigneur vous donnera la victoire sur eux. S'ils arrivent par un seul chemin, ils s'enfuiront devant vous par sept chemins différents. Le Seigneur votre Dieu protégera tout ce que vous aurez amassé dans vos greniers, il fera prospérer tout ce que vous entreprendrez. Oui, il vous comblera de bienfaits dans le pays qu'il vous accordera ».
Revue Salette
C'est la revue des missionnaires de La Salette au Brésil.
Éditée sans arrêt dés l'an de 1917, elle est lue par tous les foyers des personnes qui sont abonnées avec les articles sur la spiritualité, église, pastorale et actualités et messages de la foi. Elle souligne d'une manière spéciale les sujets sur l'événement de l'apparition de Notre Dame à La Salette. L'autre thème est sur la mission des missionnaires de la Salette au Brésil et dans le monde. Vous pouvez savoir davantage sur la revue en allant au site
www.revistasalette.com.br
tr. Paulino Nguli MS
Les Missionnaires de Notre Dame de La Salette en France
Jusqu'en 1880, l'histoire de l'Institut des Missionnaires de La Salette en France se confond avec l'histoire des l'Institut en général. Toutes les communautés sont situées au diocèse de Grenoble : aux sanctuaires de La Salette et de Pipet à Vienne, à Corps et à Grenoble. La fondation de l'école apostolique en 1876 prépare l'extension de l'Institut au-delà des frontières. En 1880 un groupe de missionnaires part en Norvège. Sur les onze salettins, il y a sept scolastiques ! L'année suivante, nouveau franchissement des frontières, en direction de la Suisse toute voisine cette fois, avec la fondation d'un scolasticat dans le Valais. Bientôt des Suisses vont y rejoindre les jeunes Français. Au cours des dernières années du dix-neuvième siècle des Français partiront pour l'Amérique du Nord et pour Madagascar. D'autres vont bientôt partir pour l'Amérique du Sud et pour la Pologne.
Entre temps, la Congrégation s'est implantée en diverses parties de la France : dans le centre, à Noirétable, où elle prend en charge le vieux sanctuaire de Notre Dame de l'Hermitage (1889); tout près de la Mer Méditerranée, au Mont Saint Clair à Sète, où existe un sanctuaire salettin (1898) ; à Villeurbanne près de Lyon (1899), où elle va fonder un orphelinat. Mais tout change en 1901, lorsque l'Etat français adopte une loi qui interdit aux congrégations religieuses d'exister, sauf autorisation spéciale, jamais accordée à de très rares exceptions près. Il nous faut quitter notre maison mère, le sanctuaire de La Salette. Les maisons de Grenoble (rue Chanrion) et de Corps (Saint Joseph) sont confisquées, ainsi que celle, ouverte depuis peu, de Châtillon-sur Chalaronne, située tout près de la paroisse du saint curé d'Ars. Pour donner un exemple de la situation absurde ainsi créée : les Pères Angelier et Gachet sont condamnés à des peines de prison pour avoir continué à habiter à Notre Dame de l'Hermitage ! S'ils veulent se livrer au ministère en France, les M.S. doivent cacher leur appartenance à l'Institut. Les œuvres de formation doivent s'exiler. Dès 1901 une maison est fondée à Tournai en Belgique. Elle abrite l'école apostolique et, plus tard, également le scolasticat.
La guerre de 1914-1918 entraîne, indirectement, un net changement dans les relation entre l'Eglise et les pouvoirs publics. Les religieux peuvent revenir en France. Dès 1914 les M.S. prennent en charge une œuvre de jeunesse dans un quartier populaire de Paris. Puis ils reviennent à Grenoble, à Corps, à Notre Dame de l'Hermitage et, finalement, en 1943, au sanctuaire notre maison-mère. Ils prêchent des missions paroissiales et prennent en charge des paroisses. Des écoles apostoliques rouvrent en France. La dernière en date, celle fondée en 1950 à Voiteur, dans l'est de la France, non loin de la Suisse, fonctionnera plus de trente ans. Le scolasticat s'établit finalement à Alaï-Francheville près de Lyon, dans une maison qui, pendant la guerre, avait abrité l'Administration générale de l'Institut.
Pour que cette présentation du passé de la Province de France puisse être qualifiée d'objective, il nous faut ajouter quelques précisions douloureuses. Fin 1968 la Province comptait 165 membres dont 102 prêtres (sans compter les religieux français de Madagascar). Tous étaient entrés dans la Congrégation en France. D'après les dernières statistiques (fin 2010), elle ne compte plus que 39 membres entrés dans la Congrégation en France. La dernière ordination d'un membre de la Province né en France remonte à 1978 ! Des maisons ont dû être fermées, faute de personnel. Des renforts sont arrivés, heureusement, douze prêtres et un diacre, venant d'autres provinces, de Pologne d'abord, puis d'Amérique du sud, de Madagascar, d'Afrique, d'Asie.
Avec leur aide, une nouvelle maison a pu être fondée en 2007 dans l'archidiocèse de Besançon, où nous avons pris en charge le sanctuaire marial de Notre Dame du Chêne.
Les Missions de La Salette au Myanmar (Birmanie)
En 1936 la Birmanie reçut l'autonomie et fut séparée de l'Inde au point de vue administratif. L'histoire d'un des territoires missionnaires les plus difficiles parmi ceux confiés aux Missionnaire de Notre Dame de La Salette commença avec l'arrivée à Akyab (Sitwe) de cinq missionnaires, le 9 novembre 1937, sous la direction du Père Thomas Newman. L'État du Arakan (Rakhine), bien que proche de l'Inde au point de vue géographique, plus tard il fera partie du Pakistan oriental (Bangladesh), appartenait alors à la Birmanie (Myanmar). La partie Arakan d'un circonscription alors sous la responsabilité des Pères de Sainte Croix fut confiée aux salettins.
C'était un territoire isolé. On ne pouvait y accéder que par bateau. Le voyage depuis Rangoon (Yangon) ou Calcutta pouvait prendre trois jours. Akyab était situé au centre de la mission, mais la majeure partie des activités avait lieu au sud, à Sandoway (Thandwe). Le Père Tom était couché avec la malaria, lorsqu'il apprit qu'un de ses confrères salettins, le Père Weslak, était malade. Il ne pouvait donc se rendre chez lui. Lorsqu'on lui dit qu'il allait mieux, il se rendit à Akyab, pour assister au départ du dernier Missionnaire de la Sainte Croix. Avant d'y arriver le 14 février 1938, Tom apprit que le P. Weslak était décédé la veille, sans que l'on sache de quelle maladie. Mais il fallait que la mission continue à vivre. Avec l'arrivée de nouveaux missionnaires, la mission présentait un aspect prometteur. Prome (Pyay), qui appartient à Rangoon, fut ajouté à la mission. En 1942 la seconde guerre mondiale atteignit la région. A cette époque le P. Phil Gardener fut assassiné à Aunglan près de Prome (Pyay) par des bandits. Ce ne fut qu'après la fin de la guerre que, dans une tombe étroite, on découvrit son corps. On avait réussi à l'identifier grâce à la présence de sa montre.
C'est après la guerre que l'activité missionnaire atteignit son sommet. Du fait que le pays continuait à être une colonie de la Grande Bretagne, il n'était pas trop difficile d'obtenir des visas. La situation changea lorsque le pays devint indépendant, le 4 janvier 1948. Il fut désormais impossible d'obtenir un visa permanent et il devenait difficile d'obtenir un visa temporaire. Le 19 juillet 1947 furent assassinés les dirigeants politiques du pays, à l'exception d'un seul. A la suite d'un mauvais rêve, ce dernier s'abstint de participer à la réunion du cabinet fantôme. Il y avait tant de problèmes dans le pays ! Les militaires reçurent le pouvoir. Au bout de quelques mois il y eut des élections. Le 2 mars 1962 le général U Ne Win prit le pouvoir, et la situation alla de mal en pis. Les émeutes et le massacre de nombreux étudiants en 1977 et en 1988 furent les moments les plus sombres dans l'histoire du pays. Il y eut de nouvelles élections en 1990, mais, du fait qu'une constitution valide n'existait pas, les élus ne purent gouverner.
Cependant les missionnaires ne perdirent jamais espoir. Ils fondèrent en 1962 à Akyab une école apostolique (petit séminaire). En 1963 ils envoyèrent leur premier étudiant (Bernard Taylor) étudier à l'étranger, aux Philippines. Son visa était limité aux Philippines, à la Thaïlande et à Hong Kong. Du fait de la nationalisation des écoles privées (les salettins perdirent quatre écoles), le petit séminaire fut fermé en 1965. Après sa fermeture, le P. Noonan s'occupa de vocations pour le diocèse et envoya les candidats au séminaire de Taunggyi. Il dut partir, parce que son visa, comme celui d'autres étrangers, ne fut pas renouvelé. A cette époque fut nommé à Prome un garde forestier catholique, dont un fils, Cornelius Kyaw Khine, étudiait la théologie à Rangoon. Mgr Newman plaida auprès de l'archevêque de Rangoon, afin qu'il fut assigné au diocèse. En 1967 il l'ordonna comme premier prêtre originaire du pays. Au cours des années soixante-dix il y eut d'autre prêtres dans le même cas : les Pères Bernard Taylor et Raphael Pho Seh en 1972, puis le Père Peter Maung Yin en 1973. Lorsqu'en 1975 il y cinq autres nouveaux prêtres dans le diocèse, les salettins décidèrent de tout passer au clergé indigène. En février 1976 Mgr Joseph Thaung Shwe devint évêque du diocèse. En novembre, après 39 années de présence, les deux derniers Missionnaires de Notre-Dame de La Salette, les Pères Charlie Gendron et Mike Blumm, quittèrent le Myanmar.
La période Latente : Les salettins partirent, mais la dévotion à Notre-Dame de La Salette demeura vivante dans le diocèse. En 1979 le P. Bernard Taylor quitta le diocèse pour rejoindre les salettins aux Philippines. Bien que les M.S. fussent absents physiquement, les gens continuaient à vénérer Notre Dame sous le titre de Notre Dame de La Salette.
Les recommencements : Au milieu des années 90, le P. Taylor se mit à recruter au Myanmar pour les salettins. Il y eut bientôt des séminaristes du Mynmar à Silang, Philippines, ensemble avec des confrères venus de l'Inde. Le 1er mai 2000 quatre salettins du Myanmar prononcèrent leurs premiers voeux. Ils furent ordonnés prêtres le 4 mai 2004. Après plusieurs visites au Myanmar, le Conseil Général décida en 2005 de rétablir la mission. Le 5 novembre de la même années les salettins prirent en charge le sanctuaire marial de Notre-Dame du Rosaire à Chanthagone ainsi que la paroisse locale, la paroisse voisine établie à Myauk Kine et la quasi-paroisse de Myitnge. Après une très longue absence, avec l'aide de l'évêque, des prêtres, des religieux et de la population de Mandalay, les nouveaux missionnaires s'adaptèrent à leur pays d'origine et à sa culture.
La révolution "saffron" eut lieu en 2007, une année difficile. Des manifestations sanguinaires dirigées par des moines bouddhiste obligèrent à retarder l'ordination du P. Thomas Htang Shan Mong. Les autorités (le délégué apostolique et le supérieur général des M.S) étaient dans l'impossibilité de venir. La première ordination salettine eut lieu le 26 octobre 2007, au sanctuaire de Notre-Dame de Mandalay, sous la présidence de l'archevêque, Mgr Paul Grawng.
Trois autres prêtres ont été ordonnés en 2008, puis un nouveau groupe de trois en 2009. Avec l'ordination de ce dernier groupe, la première partie de l'histoire de notre jeune mission atteignit son terme. A présent nous sommes chargés du sanctuaire marial diocésain de Notre-Dame du Rosaire et de quatre paroisses (Chanthagone, Myauk Kine-Myitnge, Zawgyi et Sinbyu). Trois des nôtres se trouvent au séminaire diocésain.
A côté de ces charges permanentes, les missionnaires se sont occupés de retraites, d'ateliers et de séminaires/programmes de formation au profit d'évêques, de prêtres, de religieux et de laïcs. A Chanthagone, avec l'aide financière de la Propagation de la foi, a été établi un "centre spirituel". Une nouvelle maison centrale est près de son achèvement. Elle procurera aux missionnaires un havre de paix. La tempête Nargis a été pour de nombreux confrères et soeurs de la Salette une occasion de faire preuve de générosité. Les restrictions imposées aux aides en faveur des victimes de la part d'organisations privées ou d'individus furent appliquées avec rigueur. Cependant une réglementation a beau être stricte, il y a toujours moyen de la contourner. Avec l'aide de parents et d'amis, le P. Taylor a pu secourir maints agriculteurs, orphelins et autres victimes. Il a fallu arrêter la construction d'un dispensaire. Le gouvernement prit le terrain, car il se trouve tout près de l'endroit où on pense construire un pont.
L'avenir : Les missionnaires projettent de "faire connaître le message" au moyen de "journées d'étude". Ecoutant l'invitation de Notre Dame, "Approchez", ils s'efforcent d'établir un programme bien équilibré d'apostolat, de recrutement et de formation. On étudie actuellement la possibilité d'étendre les missions jusqu'à Myitkyina, où se trouvent les Soeurs de La Salette. Il y a deux candidats, qui font actuellement leur philosophie, et quatre "regardants", qui pensent entrer chez nous. D'ici une année ou deux, certains seront prêts pour le postulat et le noviciat.
Nous veillons à ne pas nous éparpiller, tout en visant à aider au maximum l'Eglise locale et la Congrégation. S'efforçant de discerner les intentions de notre Mère bénie à l'égard des missionnaires, ceux-ci devront faire le meilleur usage possible des maigres ressources, qui consistent en dons venant de Dieu, de notre Mère, de la Congrégation, d'amis et de parents. Il faudra mettre en route le recrutement. Les salettins ont l'avantage d'être la troisième congrégation de droit pontifical présente avec des membres originaire du pays, les deux autres étant les salésiens et les Frères des écoles chrétiennes. On projette d'établir pour le Myanmar un programme de formation salettine, mais cela prendra sans doute du temps.
En dépit des restrictions et interdictions, il a été possible d'acquérir des propriétés et de bâtir. La générosité du Conseil Général et des autres provinces a supprimé les soucis d'ordre financier. On est en train de constituer un fonds pour la formation. Une fois que l'on aura trouvé un endroit convenable pour la maison centrale, sa construction sera mise en route. Elle abritera, outre ceux en formation, un centre spirituel et un sanctuaire. Mandalay se trouve juste au centre du pays et les connexions sont excellentes. Pour nous aider à faire passer son message de réconciliation, Notre Dame nous a amenés au centre du pays. Merci à tous ceux qui se sont joints à nous pour construire ces missions.
Père Bernard Taylor, MS