P. René Butler MS - Pâques - Jamais plus de simples curieux

Jamais plus de simples curieux

(Pâques : Actes 10, 34-43 ; Colossiens 3, 1-4 ou 1 Corinthiens 5, 6-8 ; Jean 20, 1-9)

L’on peut imaginer la Semaine sainte comme un voyage ou, mieux encore, comme un pèlerinage vers le tombeau vide. La commémoration de la dernière Cène, le jeudi saint, et de la Passion du Seigneur, le vendredi saint, et surtout la Veillée pascale, ont en vue de renouveler, de renforcer et d’intensifier notre foi.

Aujourd'hui, nous pouvons nous écrier avec le psalmiste : « Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie ! » et « Non, je ne mourrai pas, je vivrai pour annoncer les actions du Seigneur ».

Ici, comme dans la première lecture, nous voyons la notion de témoignage. Dans notre contexte salettin, nous mentionnons Mélanie et Maximin comme témoins de l'Apparition, et en effet ils le furent. Mais n'avez-vous jamais considéré que la Belle Dame elle-même est venue comme témoin ?

« Je suis ici pour vous conter une grande nouvelle », a-t-elle dit ; mais sa nouvelle n’était pas seulement de l’information. Sachant ce qu'elle savait, et voyant ce qui se passait parmi son peuple, elle se sentait chargée de plaider constamment pour nous, tout en s’adressant à nous. Elle rendait témoignage à son Fils crucifié, portant son image sur sa poitrine. Mais la lumière brillante de son crucifix reflétait aussi bien la gloire de la résurrection.

L'Église nous donne à choisir pour la deuxième lecture. Le texte de 1 Corinthiens souligne un mot qui reviendra souvent dans les semaines prochaines : « pascal ». Cela porterait à penser à un rapport avec Pâques. Mais le sens original se réfère à la Pâque.

Ce n'est pas une simple coïncidence que la passion du Christ et sa mort coïncident avec la fête de la Pâque. Il devint notre agneau pascal, de sorte que son sang puisse marquer la porte de nos cœurs et de nos âmes, et que la mort puisse nous dépasser sans nous nuire, et que nous puissions recevoir le don de la vie éternelle du Christ.

Si le Carême a pu occasionner en nous une conversion, imaginez ce que pourrait accomplir la fête de Pâques ? Est-ce que le Saint Esprit agit en nous lorsque nous entrons dans le tombeau vide ? Que dirons-nous à notre retour de là dans notre monde quotidien ? (Imaginez ces gentils, dans la première lecture, qui entendait la prédication de Pierre).

En tant que chrétiens, avons-nous été peut-être de simples curieux ? C’est peut-être le temps pour nous de progresser, de trouver le moyen de partager notre joie de Pâques !

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

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