Filtrer les éléments par date : vendredi, 04 mars 2022

Resplendissants

(4e dimanche de Carême : Josué 5, 9-12 ; 2 Corinthiens 5, 17-21 ; Luc 15, 1-3, 11-32)

« Qui regarde vers lui resplendira ». Ces paroles du psaume d'aujourd'hui se réfèrent au Seigneur, mais nous pouvons les appliquer au fils prodigue. Après avoir regardé vers son père, il se trouva dans le plus beau vêtement, avec une bague au doigt et des sandales aux pieds.

Au milieu de cette saison pénitentielle du Carême, l'Église nous offre le dimanche du Laetare (réjouissez-vous). En plus des références spécifiques à la joie dans le psaume et l'évangile, les lectures abondent de raisons de célébrer.

Dans la première lecture, Dieu dit à son peuple : « Aujourd'hui, j'ai enlevé de vous le déshonneur de l'Égypte ». Ayant traversé le Jourdain ils célébreront la Pâque pour la première fois dans la terre promise. Enfin ils sont vraiment un peuple libre.

St Paul parle ardemment de la réconciliation, qui vient de Dieu, et que nous sommes invités à accepter. Dans nos rapports avec les autres, nous en avons fait l’expérience, quand l'offenseur et l'offensé peuvent se regarder et joyeusement reconnaître la nouvelle création de l'amour restauré.

Plus joyeuse encore est la réconciliation que nous offre la Belle Dame de La Salette. En confiant son message à Mélanie et Maximin et à nous, elle nous a fait ambassadeurs du Christ. Nous pouvons proclamer à tous que Dieu, « ne tenant pas compte des fautes », leur offre la possibilité de retourner humblement à lui et d'être en un bon rapport avec lui.

N'est-ce pas là le sens de l'histoire du fils prodigue ? « Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers ».

Nous pourrions nous arrêter ici, et cette réflexion serait complète. Mais employons l'espace qui nous reste pour quelques pensées supplémentaires.

Réjouissons-nous que, à la Veillée pascale, des milliers deviendront une création nouvelle à travers les eaux du baptême et par l'onction de l'huile sainte de la confirmation et l'effusion des dons du Saint-Esprit.

Puissions-nous, comme le dit le père, « festoyer et nous réjouir » pour chaque âme sauvée, pour tout pécheur (nous y inclus) réconcilié avec Dieu, nous qui "étions morts et sommes revenus à la vie ; étions perdus et sommes retrouvés ».

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

Un Dieu, un peuple

(3e dimanche de Carême : Exode 3, 1-15 ; 1 Corinthiens 10, 1-12 ; Luc 13, 1-9)

La parabole du figuier d'aujourd'hui se trouve seulement dans l'Evangile de Luc. Cependant on ne peut manquer de voir le parallèle à La Salette. Comme le vigneron cherchant à sauver l'arbre, la Belle Dame se présente comme priant sans cesse pour son peuple.

Dans la première lecture, Dieu dit : « J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu ses cris sous les coups des surveillants. Oui, je connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer ». Marie a vu le péché de son peuple—en particulier des cris de plainte mêlés au nom de son Fils—mais aussi de sa souffrance. Elle est venue offrir un remède aux deux.

St Paul écrit de « nos pères » en route vers la terre promise. Il conclut : « La plupart n’ont pas su plaire à Dieu : leurs ossements, en effet, jonchèrent le désert. Ces événements devaient nous servir d’exemple, pour nous empêcher de désirer ce qui est mal comme l’ont fait ces gens-là. Cessez de récriminer comme l’ont fait certains d’entre eux ».

Alors peu des corinthiens croyants étaient d'origine juive, et il en est de même pour nous. Cependant, notre héritage chrétien inclut l'Ancien Testament, et en d'autres endroits, Paul dit explicitement que nous sommes descendants d'Abraham.

Nous sommes donc le seul peuple élu du seul vrai Dieu, dont le nom infiniment mystérieux est "JE SUIS". Quel cri entend-il de nous aujourd'hui ? Murmurons-nous, ou nous tournons-nous vers le Seigneur en prière ? Profitons-nous pleinement de la nourriture et de la boisson spirituelles qui nous ont été données ?

Les bonnes nouvelles circulent vite, dit-on. C'est peut-être vrai, mais les mauvaises nouvelles attirent plus d'attention. L'Évangile d’aujourd’hui mentionne deux événements tragiques. Jésus répond : « Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même ».

Cette parole peut sembler insouciante, mais elle reflète plutôt l'urgence de la mission de Jésus. De même, à La Salette, Marie a commencé son discours avec les paroles, « Si mon peuple ne veut pas se soumettre ». Elle devait saisir l’attention de son peuple.

Les deux, cependant, laissent la porte ouverte à l’espoir. Tournons-nous donc vers le Seigneur avec la prière d'ouverture de la messe d'aujourd'hui : « Nous avons conscience de nos fautes ; patiemment, relève-nous avec amour ».

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

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