Lettre - Pâques 2024
Sainte Pâques 2024 « Notre Rédempteur est ressuscité des morts : Chantons des hymnes au Seigneur notre Dieu, Alléluia » (Extrait de la liturgie) Chers frères, Avec l’arrivée de la Sainte... Czytaj więcej
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Sainte Pâques 2024 « Notre Rédempteur est ressuscité des morts : Chantons des hymnes au Seigneur notre Dieu, Alléluia » (Extrait de la liturgie) Chers frères, Avec l’arrivée de la Sainte... Czytaj więcej
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Sanctuaires les plus visités

Jacek Pawłowski

Jacek Pawłowski

Louange sincère

(14e dimanche ordinaire : Zacharie 9, 9-10 ; Romains 8, 9-13 ; Matthieu 11, 25-30)

Matthieu, Marc et Luc rapportent—deux fois chacun—que Jésus exige de ses disciples que nous devons prendre notre croix pour le suivre. Nous avons entendu l'un de ces discours dans l'Évangile de la semaine dernière.

Seul Matthieu rapporte l'invitation que nous recevons aujourd'hui : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos... Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger ».

Nous préférons ce passage, naturellement, ne serait-ce que parce qu'il nous fait penser aux paroles de Marie à Mélanie et Maximin. Mais les deux textes ne se contredisent pas. Si nous suivons le Seigneur de tout notre cœur, nulle croix ne semblera trop lourde ou trop amère, même s’il s’agit de notre nature déchue et désordonnée.

Le début de l'Évangile d'aujourd'hui nous donne le contexte de l'invitation citée plus haut. Jésus dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits ».

Le Père, par l’entremise de Jésus, invite les humbles à rentrer en communion avec lui.

Remarquez comment Jésus débute : « Je proclame ta louange ». Il y beaucoup de louanges aujourd'hui, surtout dans la première lecture et le psaume : exulter, pousser des cris de joie, exalter, bénir, louer le nom de Dieu—ainsi que des raisons : Vient le Roi de la paix ; « La bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse, pour toutes ses œuvres ».

La Belle Dame de la Salette, en priant sans cesse pour son peuple, demande à son Fils de nous montrer de la compassion et, en venant à nous, elle nous demande de lui remettre notre vie, avec tous nos fardeaux, et de l’honorer.

Saint Paul nous rappelle que nous sommes « sous l’emprise de l’Esprit ». C'est pourquoi nous pouvons vivre dans l'espoir sûr et solide d'être entendus par le Seigneur. C'est aussi l'Esprit qui nous pousse, nous que Jésus nomme « les tout-petits », à rendre une louange vraiment acceptable pour Dieu, alors que nous reconnaissons les bienfaits, grands et petits, qu'il nous prodige.

La louange dépasse les simples paroles. L'émerveillement et la gratitude qui l'inspirent nous conduiront à rechercher la volonté de Dieu à notre égard, et à la poursuivre de tout notre cœur, de toute notre âme et de tout notre esprit.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

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Fils de lumière

(13e dimanche ordinaire : 2 Rois 4, 8-16 ; Romains 6, 3-11 ; Matthieu 10, 37-42)

Jésus pensait-il à l'histoire d'Elisée et de la femme de Sunam lorsqu'il a dit : « Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète » ?

Il fait lui-même plusieurs promesses dans l'Évangile d'aujourd'hui, et il renforce la dernière par ces mots : « Amen, je vous le dis ». Dans le Nouveau Testament, cette expression apparaît presque quatre-vingts fois, toujours sur les lèvres de Jésus.

Le psalmiste aussi fait une promesse : « Ta fidélité, je l’annonce d’âge en âge ». Pouvons-nous en affirmer autant ?

Une Belle Dame est venue à un endroit appelé la Salette parce que, en effet, la fidélité de Dieu n'était pas proclamée par son peuple. Au contraire, elle était largement oubliée. La Vierge la proclama par ses paroles, y inclus des avertissements et des promesses, et plus efficacement par le crucifix qu'elle portait.

Vous avez souvent entendu dire que le crucifix lumineux semblait être la source de la lumière au milieu de laquelle Marie est apparue et qui entourait les enfants qui se tenaient près d'elle. C'est comme si elle venait « annoncer les merveilles de Celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière » (Acclamation de l'Évangile).

Le célèbre spécialiste de la Salette, le P. Jean Stern, m.s., écrit : « Tout ce que cette Dame est, y compris sa compassion, sa bonté et sa puissance, lui vient d’ailleurs, de son Fils, de ce crucifié qui est vraiment son Fils, mais qui est d’abord Dieu né du vrai Dieu ».

Jésus est la source de lumière. Marie nous attire vers lui. Comme st Paul, elle ne veut pas que nous ignorions la parenté que nous avons avec le Christ Jésus à la suite de notre baptême.

Marchant « à la lumière de sa face », nous recevons l’intelligence qui nous permet d’interpréter notre époque, et le don de compréhension et de sagesse, afin d’agir correctement, ce qui pourrait nous être ‘accordé’ comme justice (voir Romains 4, 22).

Ou, pour reprendre les mots de la première oraison d'aujourd'hui : « Tu as voulu, Seigneur, qu'en recevant ta grâce nous devenions des fils de lumière ; ne permets pas que l'erreur nous plonge dans la nuit, mais accorde-nous d'être toujours rayonnants de ta vérité ».

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

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Jamais plus ennemis

(12e dimanche ordinaire : Jérémie 20, 10-13 ; Romains 5, 12-15 ; Matthieu 10, 26-33)

Avez-vous des ennemis ? Nous connaissons tous des personnes qui ne nous aiment pas, qui gardent peut-être un ressentiment contre nous. Mais les ennemis cherchent à nous causer du mal et se réjouissent de nos faillites. Il serait facile de leur souhaiter le même sort, comme le fait Jérémie.

Il prie : « Seigneur de l’univers, toi qui scrutes l’homme juste, toi qui vois les reins et les cœurs, fais-moi voir la revanche que tu leur infligeras, car c'est à toi que j’ai remis ma cause ». Sa prière vise sa justification, mais aussi le châtiment de ses ennemis.

Le psaume responsorial d'aujourd'hui se compose de huit versets choisis dans le Psaume 68. Si vous lisez les trente-sept versets, vous y trouverez une série de malédictions. En voici une seule : « Que leurs yeux aveuglés ne voient plus, qu'à tout instant les reins leur manquent ! »

En tant qu'humains, nous pouvons comprendre une telle réaction de la part des victimes de l'injustice. En tant que chrétiens, cependant, nous ne devons pas oublier le commandement de Jésus : « Aimez vos ennemis ». Dans l’Evangile d’aujourd’hui, s’adoucissant au sujet des persécutions à venir, il nous encourage gentiment : « Vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux ». Confiance, non la vengeance.

En tant que membres de la famille mondiale salettine, nous essayons de vivre selon ces principes, spécialement en ce qui concerne la réconciliation. Combattre les maux contemporains signifie chercher des façons de mettre fin à l’hostilité partout où elle existe.

Cependant, la fin des hostilités ne suffit pas. La réconciliation cherche la guérison. Notre prière devrait être pour que « les ennemis enfin se parlent, les adversaires se tendent la main, des peuples qui s’opposaient acceptent de faire ensemble une partie du chemin » (Deuxième prière eucharistique pour la réconciliation).

Le texte de Saint-Paul d’aujourd’hui le dit avec force : « Mais il n'en va pas du don gratuit comme de la faute. En effet, si la mort a frappé la multitude par la faute d’un seul, combien plus la grâce de Dieu s’est-elle répandue en abondance sur la multitude, cette grâce qui est donnée en un seul homme, Jésus Christ ».

Il se réfère à ce qu'il appelle, plus haut dans ce chapitre, « la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ ».

Cela fut le but de l'Apparition de Marie à la Salette. La transformation apportée par la réconciliation dépasse infiniment l'offense qui a nécessité la réconciliation.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

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Manne dans le désert

(Le Saint Sacrement :  Deutéronome 2, 8-16 ; 1 Corinthiens 10, 16-17 ; Jean 6, 51-58)

Moïse dit aux hébreux que Dieu les a délibérément affligés pour les mettre à l'épreuve. Pour nos contemporains, cela provoque plus de choc que lorsque Jésus dit à ses disciples, dans l'Évangile, qu’ils doivent manger sa chair et boire son sang.

Chaque époque a son temps d’épreuve : persécution, maladie, effondrement économique, famine, etc. Que penser de tout cela ?

Relisons plus attentivement les paroles de Moïse. Dieu avait un double objectif : « pour savoir ce que tu as dans le cœur : allais-tu garder ses commandements, oui ou non ? » et « pour que tu saches que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur ».

À La Salette, la Sainte Vierge était bien au courant de l’affliction de son peuple. Elle est venue les supplier d'honorer les commandements de Dieu. Tout en reconnaissant leur faim, elle regrettait qu’ils ne cherchent pas le Pain de la Vie. « L'été, il ne va que quelques femmes un peu âgées à la messe.  Les autres travaillent le dimanche, tout l'été. L'hiver, quand ils ne savent que faire, ils ne vont à la messe que pour se moquer de la religion ».

Retournons à Moïse et écoutons ses paroles dans un contexte plus ample. Avant de mentionner les afflictions, il dit : « Souviens-toi de la longue marche que tu as faite pendant quarante années dans le désert ; le Seigneur ton Dieu te l’a imposée ».

Ainsi, avec les afflictions de la faim, de la soif et des serpents, Dieu a fourni la manne, l'eau du rocher et le serpent de bronze.

Saint Paul nous rappelle : « La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas communion au corps du Christ ? » Il a écrit cela durant un temps d'épreuves : il existait plusieurs divisions dans la communauté chrétienne de Corinthe, et il voulait faire comprendre que le partage de la coupe et du pain nous unit.

La messe n'est pas tout simplement une obligation. C'est un don précieux. Lorsque nous oublions cela, nous oublions précisément ce que Jésus avait en vue quand il a dit, « Vous ferez cela, en mémoire de moi. » Il nous invite à sa table, afin que nous puissions recevoir la vie de ce Pain Vivant, et le soutient dans les temps d’épreuve.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

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Ne nous abandonne pas, Seigneur

(La Sainte Trinité : Exode 34, 4-6 et 8-9 ; 2 Corinthiens 13, 11-13 ; Jean 3, 16-18)

« Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse ». Les paroles de la Belle Dame reflètent la situation de Moïse dans la première lecture, tirée du Livre de l’Exode.

Ce n’est pas la première fois qu’il prie le Seigneur de ne pas abandonner son peuple. Le Psaume 105 résume la situation : « Dieu a décidé de les détruire. C'est alors que Moïse, son élu, surgit sur la brèche, devant lui, pour empêcher que sa fureur les extermine ».

Il ne nous surprend pas de constater que Dieu continue, jusqu’à ce moment, de pardonner à son peuple (avec ou sans punition). Il a choisi Abraham et sa descendance, et il tient à accomplir ses promesses. Jean le dit de façon magnifique : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle ».

L’amour et l’intimité vont de pair. Les amis partagent leurs secrets, et chacun d’eux entrent progressivement dans le mystère de l’autre. Il en fut ainsi pour Dieu et Moïse. En Exode 3, Dieu révèle à Moïse son Nom mystérieux—le Nom que l’on ne doit jamais prendre en vain.

Pour les chrétiens, le nom de Dieu dans la Sainte Trinité est Père, Fils et Saint-Esprit. On ne peut pas comprendre correctement ce mystère, mais cela n’empêche pas d’y entrer. St Paul écrit : « Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous ».

Moïse implore une bénédiction semblable : « S’il est vrai, mon Seigneur, que j’ai trouvé grâce à tes yeux, daigne marcher au milieu de nous ». Cette scène confirme ce qui est écrit dans le chapitre précédent (Exode 33, 11) : « Le Seigneur parlait avec Moïse face à face, comme on parle d’homme à homme ».

J’ai vu, dans une petite chapelle privée, un vitrail qui dépeint une image unique de Notre Dame de la Salette. Elle est à genoux devant son Fils, qui est assis, tenant dans sa main gauche un sceptre en forme de croix, et élevant la main droite en bénédiction. Elle a le visage triste ; le regard de Jésus est paisible et tendre.

Dans cette rencontre solennelle et simple, on peut imaginer sa prière, presque dans les paroles de Moïse : « Oui, c’est un peuple à la nuque raide ; mais tu pardonneras leurs fautes et leurs péchés, et tu feras d’eux ton héritage ».

Sainte Trinité, Dieu unique et véritable, sois toujours avec nous !

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

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Le don des larmes

(Pentecôte : Actes 2, 1-11 ; 1 Corinthiens 12, 3-7 et 12-13 ; Jean 20, 19-23)

St Paul écrit : « Les dons de la grâce sont variés, mais c’est le même Esprit ». Dans les versets omis (8-11) de la deuxième lecture, il donne des exemples et, plus loin dans le même chapitre, il met en garde les chrétiens individuels contre l’idée que leurs propres dons sont meilleurs que ceux des autres.

Cependant, si nous considérons les grands maîtres spirituels à travers les âges, il y a un don qui manque dans la liste de Paul : le don des larmes.

Dans la Bible, les larmes et les pleurs se présentent le plus souvent comme une effusion de chagrin, de remords ou de supplication. Mais l’expérience générale nous enseigne que les larmes peuvent démontrer aussi bien une grande variété d’autres émotions, y inclus la joie, la gratitude, l’émerveillement. Dans tous ces cas il y a un point commun : l’intensité des sensations.

Il faut garder cela à l’esprit quand on pense à Celle qui pleure—à son chagrin en se plaignant de l’ingratitude de son peuple et en le confrontant à ses péchés, surtout quand elle dit, « Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que j’ai prise pour vous autres ».

Ses larmes révèlent aussi la tendresse infinie d’une Mère, alors qu’elle parle de la mort des enfants, de la famine imminente, d’un fossé grandissant entre son peuple et son Fils.

Ici, permettez-moi de mentionner quelques exceptions notables de ce que j’ai écrit plus haut à propos des larmes dans la Bible. Lorsque Jacob et Esaü se rencontrent après des années d’aliénation, on nous dit : « Ésaü [la partie lésée] courut à sa rencontre, l’étreignit, se jeta à son cou, l’embrassa, et tous deux pleurèrent » (Genèse 33, 4). Nous trouvons le même langage à propos de la réunification de Joseph avec ses frères (Genèse 45, 14-15), et avec son père (Genèse 46, 29).

Dans la lecture de st Paul, le mot grec pour ‘don’ est charisma. Nous disons souvent que le ‘charisme’ de la Salette, c’est la réconciliation. L’Evangile d’aujourd’hui offre ce don même, selon la parole de Jésus à ses Apôtres : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ».

Si les larmes de la Vierge peuvent nous conduire à redécouvrir l’immense amour de Jésus pour nous et son désir de nous réconcilier avec lui, et si nous pouvons y répondre de même, alors, quel don sont ces larmes !

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

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Parti mais non absent

(7e dimanche de Paques : Actes 1,12-14 ; 1 Pierre 4, 13-16 ; Jean 17, 1-11 ; OU L’Ascension : Actes 1, 1-11 ; Ephésiens 1, 17-23 ; Matthieu 28, 16-20)

Selon l’endroit où vous demeurez, vous célébrez aujourd’hui soit l’Ascension soit le septième dimanche de Pâques. La présente réflexion comprend les deux.

Nous voyons Jésus à la fin de sa carrière terrestre. Les Actes décrivent l’Ascension, Mathieu la laisse entendre. Dans Jean, Jésus dit, « Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. »

Autre thème, la gloire. Le septième dimanche, Jésus dit : « Père, l’heure est venue...  Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe ». Pour l’Ascension, st Paul écrit : « Que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le Père dans sa gloire, vous donne un esprit de sagesse qui vous le révèle et vous le fasse vraiment connaître ».

La connaissance se trouve également le dimanche : « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ ».

Dans les deux, Jésus parle de ses disciples. Ils ont gardé sa parole, en eux il a été glorifié, et ils vont recevoir une force pour devenir ses témoins et faire des disciples de toutes les nations.

Tout cela se voit reflété à la Salette. Marie apparait en gloire ; elle cherche à réveiller son peuple à la connaissance de Dieu. Elle charge Mélanie et Maximin (et, plus tard, les Missionnaires, les Sœurs et les Laïcs salettins) pour faire connaître son message « à tout mon peuple. »

Jésus promet de demeurer avec ses disciples « jusqu’à la fin du monde ». L’attention de la Belle Dame aux détails de la vie des enfants montre qu’elle est une fidèle compagne de notre pèlerinage terrestre.

Comme on a dit plus haut, les Actes décrivent l’Ascension de Jésus : « il s’éleva, et une nuée vint le soustraire à leurs yeux ».

Je souris toujours à la façon dont les enfants ont décrit la disparition de la Vierge à la fin de l’Apparition. « Elle s’est fondue, disaient-ils, comme du beurre dans la poêle ». D’autres récits le rendent : « dans une marmite sur le feu, » ou « dans la soupe ».

Ils ne l’ont jamais revue, mais elle n’a jamais perdu de vue ne eux ni nous. Si seulement l’on pouvait reconnaître cela et s’en souvenir.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

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Si… Alors

(6e dimanche de Paques : Actes 8, 5-17 ; 1 Pierre 3, 15-18 ; Jean 14, 15-21)

« Si vous m’aimez, dit Jésus, vous garderez mes commandements ». Il décrit un peu ce qui en résultera. « Je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : l’Esprit de vérité ».

Mieux encore : « Celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui ». Cela explique, je crois, pourquoi il y eut une si grande joie dans la ville de Samarie quand Philippe y proclama le Christ, et confirma sa prédication par plusieurs signes.

Notre Dame de la Salette annonce ce qui arrivera « s’ils se convertissent ». Extérieurement, il y aura de l’abondance au lieu de la famine.

Qu’en est-il des effets internes ? Nous pouvons emprunter quelques idées de notre seconde lecture et du psaume.

S’ils se convertissent…

Ils honoreront dans leurs cœurs la sainteté du Seigneur, le Christ. Jamais plus ils n’abuseront de son Nom.

Ils apprendront à bien prier. Ils fêteront la gloire du nom de Dieu, en s’écriant, « Béni soit Dieu qui n’a pas écarté ma prière, ni détourné de moi son amour ! »

Ils seront prêts à présenter une défense, avec douceur et respect, devant quiconque leur demande de rendre raison de l’espérance qui est en eux. Cela présuppose qu’ils vivront de telle manière que les autres puissent remarque leur engagement chrétien. (C’est ce que fit le papa de Maximin qui, après des années sans se rendre à l’église, passa alors à assister à la messe quotidienne.)

Ils auront une conscience droite, acceptant la souffrance, si c’est la volonté de Dieu, « car mieux vaudrait souffrir en faisant le bien plutôt qu’en faisant le mal ».

En 1852, Mgr de Bruillard a décidé d’ériger un Sanctuaire, et en même temps appela en existence le Missionnaires de Notre Dame de la Salette, en notant : « Leur création et leur existence seront, ainsi que le Sanctuaire lui-même, un souvenir perpétuel de l'apparition miséricordieuse de Marie ».

Rien d’aussi public n’est attendu de la plupart de ceux qui acceptent l’appel de Marie à la conversion, mais si nous désirons persévérer, alors il serait bon, même sage, de veiller à ce que notre première rencontre avec la Belle Dame ne s’oublie jamais.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

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Prend garde

(5e dimanche de Paques : Actes 6, 1-7 ; 1 Pierre 2, 4-9 ; Jean 14, 1-12)

Dans la seconde lecture, aujourd’hui, st Pierre combine trois textes distincts de l’Ancien Testament : Isaïe 28, 16, Psaume 117, 22, et Isaïe 8, 14.

Les deux premiers donnent emphase à son exhortation : « Approchez-vous du Seigneur Jésus : il est la pierre vivante rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu. Vous aussi, comme pierres vivantes, entrez dans la construction de la demeure spirituelle ».

Mais le troisième fait référence à « une pierre d’achoppement », et il ajoute, « Ils achoppent, ceux qui refusent d’obéir à la Parole. »

L’image convient pour le peuple dont Marie se plaignait à la Salette. Ils trébuchaient de maintes façons. Le blé et les pommes de terre gâtés, les raisins pourris, les noix vermoulues, la famine en perspective—il n’est pas surprenant qu’ils soient anxieux et démoralisés.

La Vierge voyait tout cela, mais aussi leur récolte spirituelle gâtée—leur indifférence et leur moquerie envers la religion, leur manque de respect blasphématrice pour le nom de son Fils. Tout cela les avait abaissés profondément, en effet.

Tout trébuchement spirituel n’est pas un péché. Dans la première lecture, par exemple, nous voyons la dissension à propos de la distribution de la nourriture, que menaçait l’harmonie de la communauté primitive de Jérusalem. Une solution se présenta avant que des dommages permanents puissent en résulter.

Il en est de même pour nos doutes et nos questions. Le plus souvent ils expriment franchement notre impuissance de comprendre les intentions de Dieu. Quand vient la tentation de blâmer Dieu pour nos difficultés, il faudrait nous rappeler le texte d’Isaïe 28, 16, que cite st Pierre : « Je vais poser en Sion une pierre angulaire, une pierre choisie, précieuse ; celui qui met en elle sa foi ne saurait connaître la honte ».

Nous devons avoir confiance en la pierre angulaire et construire sur elle un édifice d’espérance. Trébucher, ça se comprend. Mais il faut vouloir se relever.

N’oublions pas l’Evangile, où Jésus dit, « Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi », et « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ». Sur ce chemin nulle chute n’est fatale ; vis-à-vis cette vérité aucun doute n’est permanent ; et dans cette Vie, la mort n’a plus de pouvoir.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

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Le Berger, la Porte, la Vie

(4e dimanche de Paques : Actes 2, 36-41 ; 1 Pierre 2, 20-25 ; Jean 10, 1-10)

« La foi n’est pas un substantif, mais un verbe ». Grammaticalement cette assertion est fausse, mais sa signification est évidente.

Poursuivant le thème du chemin de la semaine dernière, nous pouvons affirmer que la foi consiste à faire le premier pas. Par là je veux dire le moment précis où notre foi devient une rencontre véritablement personnelle, où nous découvrons que notre rapport avec le Seigneur est essentiel à notre existence.

Dans la première lecture, Pierre conclut son discours de la Pentecôte : « Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude : Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous aviez crucifié ». L’Apôtre fait passer le message à tout son peuple.

Dans sa lettre, Pierre prononce des paroles d’encouragement durant un temps de souffrance : « Christ a porté nos péchés, dans son corps, sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous vivions pour la justice. Par ses blessures, nous sommes guéris ». La Belle Dame montre l’image de son Fils crucifié, alors même qu’elle parle de péché et de conversion.

Elle s’adresse à ceux qui, dans la première lecture, sont appelés « cette génération tortueuse ». Nous devons nous séparer de tout, au-dedans et au dehors, qui nous déprécie de quelque façon.

Son appel à la conversion exprime l’espoir que Pierre affirme comme un fait : « Vous étiez errants comme des brebis ; mais à présent vous êtes retournés vers votre berger, le gardien de vos âmes ». Ce qui nous amène à notre Evangile, où il semblerait que Jean aurait pu bénéficier des services d’un bon réviseur. De différentes images s’entremêlent…

D’abord, Jésus dit qu’il n’est ni voleur ni bandit, mais le pasteur, qui appelle ses brebis à lui chacune par son nom, et les fait sortir ; ensuite il devient « la porte », puis « Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits » ; puis, de nouveau la porte, et encore une fois pas un voleur, et finalement il déclare, « Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance ».

Cette dernière phrase fait l’unité du tout. Quelle que soit l’image que l’on préfère, c’est l’abondance de la vie qui est visée. Le discours de Marie à la Salette semble manquer en partie de logique, mais le message est clair : lorsqu’on retourne au Berger, on trouve la vie.

Et Lui nous conduira à cet endroit que, cette semaine, le Psalmiste nous décrit.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

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