Lettre - Pâques 2024
Sainte Pâques 2024 « Notre Rédempteur est ressuscité des morts : Chantons des hymnes au Seigneur notre Dieu, Alléluia » (Extrait de la liturgie) Chers frères, Avec l’arrivée de la Sainte... Czytaj więcej
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Jacek Pawłowski

Jacek Pawłowski

Marteau et tenailles

(6e dimanche ordinaire : Ben Sira 15, 15-20 ; 1 Corinthiens 2, 6-10 ; Matthieu 5, 17-37)

L’un des éléments les plus distinctifs de l’Apparition de Notre Dame de la Salette, comme vous le savez, c’est le marteau et les tenailles de chaque côté du crucifix.

Ceux qui les voient pour la première fois demandent toujours ce qu’ils signifient. Vous connaissez l’interprétation traditionnelle, mais je crois qu’il pourrait être plus utile de répondre avec une autre question. Supposons que Marie se soit présentée aux enfants sans prononcer une parole ; comment comprendre ses intentions ?

Les outils de menuisier en eux-mêmes n’auraient pas de signification spéciale. Mais puisqu’ils se trouvent ici associés au Crucifié, ils ont un lien avec la Passion de Jésus, où ils servaient à des usages opposés.

On ne se surprend pas qu’ils aient toujours été expliqués comme nous appelant à choisir entre la vie et la mort, comme nous lisons aujourd’hui dans Ben Sira, qui reprend la parole de Moïse dans Deutéronome 30, 15.

Toutes les lectures d’aujourd’hui portent sur le choix. Le psalmiste choisit la fidélité aux commandements divins ; Paul opte pour « la sagesse du mystère de Dieu, sagesse tenue cachée » ; et Jésus dit quatre fois, « Vous avez appris... Eh bien ! moi, je vous dis », demandant la fidélité à son enseignement.

Nous avons tendance à voir le choix comme une question morale, et c’est souvent le cas. C’est certainement le point de vue de Ben Sira. On peut facilement oublier que le Sermon de la Montagne est plus exigeant que les Commandements. C’est ce que Jésus veut dire par ses paroles, « Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux ».

Quand même, ce que dit Ben Sira est vrai : « Il n’a commandé à personne d’être impie, il n’a donné à personne la permission de pécher ». Alors, quand nous péchons, cela vient de notre choix. Il peut y avoir des circonstances atténuantes, bien sûr, surtout si nous ne jouissons pas d’une pleine liberté.

Cela entendu, avant toute décision concrète, il doit se trouver une résolution fondamentale, en tant que disciples du Christ, de nous efforcer de tout notre cœur de vivre selon sa parole.

C’est ce que la Belle Dame est venue nous dire. Elle présente un choix : le refus de se soumettre, avec ses conséquences, ou la conversion, avec ses bienfaits. Les deux s’opposent, comme le marteau et les tenailles.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

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Un missionnaire de La Salette - Prophète 

Avons-nous le courage aujourd'hui de nous appeler prophètes ? Marie vient à La Salette précisément dans l'esprit prophétique. Marie, comme les prophètes, aime son peuple et souffre lorsqu'elle se détourne de Dieu. Comme les prophètes, la Belle Dame vient annoncer une "Grande Nouvelle", dont Dieu, après tout, est le premier auteur. Comme presque tous les prophètes, Notre-Dame de la Salette appelle tout le monde à la conversion.

En répétant les mots: "Alors, mes enfants, faites le passer à tout mon peuple!", Marie nous invite à nous engager dans cette mission des prophètes du monde qu'elle-même a réalisée dans sa vie. Oui! Nous devons être des prophètes. Si nous voulons revoir notre vocation, si nous voulons en quelque sorte renouveler notre vocation, si nous recherchons notre identité religieuse la plus profonde, nous devons évidemment retrouver le caractère prophétique de notre vocation. Qui est donc un religieux prophète?

Un prophète, avant de dire un mot, écoute. Le prophète qui n'écoute pas n'a finalement rien à dire. Il ne donne pas de réponse significative, une réponse divine aux questions que le monde pose. Il ne peut nourrir le monde qu'avec sa propre sagesse ambiguë, mais il est incapable de donner au monde autre chose que ce qu’on peut trouver seul dans une bibliothèque publique. Il peut être éduqué, mais ce n'est pas un prophète. Sa prophétie est dépourvue de contenu. Si nous voulons renouveler, raviver notre vocation, nous devons partir de l'écoute.

Un missionnaire de La Salette - Prophète, quand il a senti ou quand il a entendu la Parole de Dieu, est un signe du Royaume de Dieu dans le monde. Mais il faut se poser une question, si ce signe que nous sommes aujourd'hui est un signe bien défini, clair, et visible? Ou est-ce un peu pour que nous, voulant réellement servir le monde, nous nous en approchions pour que seuls quelques-uns puissent maintenant nous reconnaître comme religieux? En introduisant des valeurs évangéliques dans nos vies, nous devenons "le sel de la terre", mais quel est le goût de ce sel? Peut-être que ça n'a plus de goût? Ou peut-être avons-nous déjà privé notre style de vie de sa saveur évangélique?

Un missionnaire de La Salette - Prophète, qui s’est déjà mis à l’écoute de la Parole et qui est devenu un signe clair pour le monde, est également appelé à réaliser concrètement la mission qui lui est confiée. On peut généralement décrire cette mission par une phrase: "Réveillez le monde". Chaque signe n'a de sens que lorsqu'il est nécessaire à quelqu'un. Nous ne pouvons donc pas nous enfermer à l'intérieur de nos maisons, nous séparer du monde et n'être pour celui-ci qu'une provocation. Nous devons apporter la Parole aux autres. Nous devons devenir les mains de la Divine Miséricorde. Nous devons, comme Marie et les prophètes, avec tout l'amour dont nous sommes capables, éveiller le monde, lui donner de l'espoir et l'inviter à la conversion.

Chers confrères. Notre souci pour les vocations religieuses doit partir de la reconnaissance de notre identité religieuse prophétique. Quand Elysée a reconnu Élie comme prophète, il l'a immédiatement suivi, apprenant de lui la relation avec Dieu. Il n'était pas attiré par le fait qu'il "se sentait bien" avec le maître, mais par la grandeur de la mission et la grâce de Dieu qui accompagné. Nous aussi, lorsque dans notre vocation nous découvrirons sa dimension prophétique, rendrons notre vie et notre vocation belles. Et c'est seulement alors que la beauté de la mission que Dieu nous a confiée deviendra attrayante pour de nombreux jeunes. Devenons donc prophètes!

Père Marcin Sitek MS

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Faiblesse et pouvoir

(5e dimanche ordinaire : Isaïe 58, 7-10 ; 1 Corinthiens 2, 1-5 ; Matthieu 5, 13-16)

Selon la culture, les gens préfèrent pleurer en prive, où les autres ne peuvent pas les voir. Cela vient, peut-être, de ce que les larmes se voient souvent comme un signe de faiblesse. De ce point de vue, la Vierge pourrait dire avec st Paul, « C’est dans la faiblesse, que je me suis présenté(e) à vous. »

En effet, beaucoup de ce que st Paul dit dans la deuxième lecture pourrait se dire de Marie à la Salette. Cela est particulièrement vrai du fait qu’elle porte un crucifix : « Parmi vous, je n’ai rien voulu connaître d’autre que Jésus Christ, ce Messie crucifié. »

Nous avons souvent noté que, selon Maximin et Mélanie, la lumière de l’Apparition émanait de ce crucifix. En Jean 8, 12, Jésus dit de lui-même, « Moi, je suis la lumière du monde. »

Dans l’Evangile de cette semaine, il nous rappelle que nous aussi somme la lumière du monde. Il nous désigne aussi comme le sel de la terre.

Il est difficile d’imaginer un sel sans goût. La Belle Dame parle littéralement du blé gâte, mais l’image pourrait s’appliquer, au sens figuré, à son peuple. Face à l’épreuve, quelle était leur foi ? Comme les épis de blé, elle tombait en poussière.

St Paul affirme aussi, « Je ne suis pas venu vous annoncer le mystère de Dieu avec le prestige du langage ou de la sagesse » ; et « Mon langage, ma proclamation de l’Évangile, n’avaient rien d’un langage de sagesse qui veut convaincre ; mais c’est l’Esprit et sa puissance qui se manifestaient. » A la Salette, la Vierge s’abaissa même à parler le patois, le dialecte local, typiquement associé à la classe rurale non-éduquée, en contraste avec le français qu’elle parlait au début. Et elle conversa de choses que son peuple comprendrait.

Venir en faiblesse n’égale pas être sans pouvoir. Cela signifie que le pouvoir qu’on pourrait démontrer n’est pas le nôtre, mais vient de Dieu. Les paroles simples de Marie avaient un pouvoir qu’elle communiqua aux enfants en leur donnant les moyens de faire passer son message.

Comment notre lumière pourrait briller, selon Isaïe, « si tu fais disparaître de chez toi le joug, le geste accusateur, la parole malfaisante, si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires, et si tu combles les désirs du malheureux. »

Tout cela, et plus encore, avons-nous le pouvoir de faire, mais en nous souvenant toujours que la gloire appartient à Dieu.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

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Le 19 septembre 2019,

à l'occasion du 173e anniversaire de l'apparition de Notre-Dame à La Salette,

la Congrégation des Missionnaires de Notre-Dame de La Salette

a inauguré  la célébration de l'Année pour les Vocations,

qui durera jusqu'au 19 septembre 2020.

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Rachetés

(Présentation du Seigneur : Malachie 3, 1-4 ; Hébreux 2, 14-18 ; Luc 2, 22-40)

L’auteur de la Lettre aux hébreux écrit de Jésus : « Il lui fallait donc se rendre en tout semblable à ses frères ». Il y a un texte dans Galates 4, 4-5 qui va dans le même sens : Jésus est « né d’une femme et soumis à la loi de Moïse, afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi ».

Le récit de la présentation de Jésus au temple se réfère deux fois à la Loi, au début et vers la fin. La loi que Joseph et Marie accomplissaient se trouve dans Exode 13 : « Consacre-moi tous les premiers-nés parmi les fils d’Israël, car les premiers-nés des hommes et les premiers-nés du bétail m’appartiennent ». Dans le cas d’animaux plus petits, le premier-né devait être abattu en sacrifice ; on pouvait racheter un âne par un mouton.

Le texte ajoute : « Mais chez les hommes, tout fils premier-né, tu le rachèteras. » Rappelez-vous que Moïse conduisait le peuple de Dieu à Canaan, ou le sacrifice d’enfants n’était pas inconnu. Ici Dieu interdit expressément cette pratique.

Il y a dans le récit de la présentation une subtile ironie. Jésus, le Rédempteur, qui est venu nous racheter, a dû d’abord être racheté lui-même—acheté et payé, pour ainsi dire— « afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi », selon la citation ci-dessus.

Cela a des conséquences sur notre vie de foi. La Salette peut nous aider à les comprendre.

Il nous faut reconnaître le don de rédemption qui a été gagné pour nous. La Belle Dame indique des moyens d’atteindre ce but : la prière, l’Eucharistie, la pénitence, le respect du Nom du Seigneur et du Jour du Seigneur.

En plus, nous devons reconnaître notre propre besoin de rédemption. Marie emploie la parole ‘se soumettre’. Cela demandera la purification, un procédé parfois pénible. Dans la Lettre aux hébreux nous lisons que Jésus « a souffert jusqu’au bout l’épreuve de sa Passion ». Et le vieillard Siméon dit à Marie dans le temple, « ton âme sera traversée d’un glaive ». (« Depuis le temps que je souffre pour vous autres ! » a-t-elle dit à la Salette.)

Enfin, comme Marie, nous devons accueillir le Rédempteur dans notre vie. Nous pouvons approprier pour nous-mêmes les paroles du Psaume, exprimant le désir « qu’il entre, le roi de gloire ! »

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

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Problème de division

(3e dimanche ordinaire : Isaïe 8,23—9-3 ; 1 Corinthiens 1, 10-13 ; Matthieu 4, 12-23)

Face à la confusion et même la rivalité qui se voit dans la deuxième lecture, Paul va à l’essentiel : « Le Christ est-il donc divisé ? Est-ce Paul qui a été crucifié pour vous ? Est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ? »

Comme il se voit ici et dans plusieurs autres textes du Nouveau Testament, la division entre croyants était un souci actuel. Il se trouve que nous venons de conclure la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens (18-25 janvier). Le fait que cela advient chaque année signifie, malheureusement, que le problème reste courant.

Evidemment, la séparation est naturelle. Des personnes unies par des liens d’affection peuvent déménager à différentes villes ou pays ; les couples promettent de rester fidèles « jusqu’à ce que la mort nous sépare », et ainsi de suite. Pierre, André, Jacques et Jean ont laissé leurs familles pour suivre Jésus. La séparation fait partie de toute vie humaine.

La division est autre chose. Elle suppose une séparation de tout autre ordre, causée généralement par un conflit, dont les sources semblent infinies.

Notre Dame de La Salette s’adresse à une espèce de division en particulier, occasionnée par l’indifférence de ceux qu’elle nomme « mon peuple » envers celui qu’elle appelle « mon Fils ». En tant que salettins laïques et religieux, quand nous voyons la division, nous ressentons le désir de rapprocher les parties et, si nécessaire, les ramener à Dieu.

Il y a des divisions de caractère spécifiquement religieux. De même que la Belle Dame ne pouvait pas demeurer passive devant les souffrances dues à nos péchés, de même que st Paul ne pouvait pas être indifférent aux divisions entre les corinthiens, de même nous aussi devons réagir contre les divisions et la souffrance dans l’Eglise. Mais, en plus, il existe bien des situations dans notre monde et, probablement, plus près de nous, qui requièrent notre charisme de réconciliation.

Matthieu interprète le déplacement de Jésus à Capharnaüm comme l’accomplissement de la prophétie d’Isaïe : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. » En répondant à son appel, et au désir de Marie de faire passer son message, nous pouvons jouer notre rôle pour faire lever la lumière dans les ténèbres.

Comment ? Cela dépend de l’unicité de notre vocation personnelle, de notre personnalité et de nos dons. Soyez créatifs !

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

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Méditation pour l’Année des Vocations

"Avant de te former dans le sein de ta mère, je te connaissais, Et avant que tu sortisses de ses flancs, je t'ai consacré ; Je t'ai établi prophète des nations." (Jér 1,5)

Pour l’Année des Vocation qui a été inaugurée le 19 septembre et qui se terminera le 19 septembre 2020, nous sommes invités à réfléchir sur le thème: « Avance, n’aie pas peur, Le Christ vit et  il te veut vivant ». Ce sont les paroles que Marie a adressées au deux bergers de la Salette :  « Avancez mes enfants » et les paroles du Pape François dans son exhortation après le Synode des jeunes  (Christus Vivit) 

La Vocation est un don de l’amour de Dieu pour son peuple. L’appel de Dieu est rester avec Lui « Celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. » (1 Jn 4,16).

La source de tout don parfait est Dieu Amour – Deus caritas est – : « celui qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu et Dieu en lui » (1 Jn 4,16). L’Écriture Sainte raconte l’histoire de ce lien originel entre Dieu et l’humanité, qui précède la création elle-même. Saint Paul, écrivant aux chrétiens de la ville d’Éphèse, fait monter un hymne de reconnaissance et de louange au Père, Lui qui, avec une infinie bienveillance, met en œuvre, au cours des siècles, son dessein universel de salut, qui est un dessein d’amour. Dans son Fils Jésus – affirme l’Apôtre – Il « nous a choisis avant la création du monde, pour que nous soyons, dans l’amour, saints et irréprochables, sous son regard » (Ep 1,4). Nous sommes aimés par Dieu “avant” même de venir à l’existence ! Mû exclusivement par son amour inconditionnel, Il nous a « créés de rien » (cf. 2 Mac 7,28) pour nous conduire à la pleine communion avec Lui. » (Message du Pape Benoit XVI pour la 49° Journée des Vocations).

Quand Dieu nous appelle, cela ne signifie pas que tout est prêt et fait, mais Il nous appelle à faire un cheminement avec lui. La participation à ce projet implique notre réponse quotidienne à l'amour de Dieu qui nous a d'abord aimés, et cet amour devrait nous attirer tous les jours

La façon dont je réponds au Seigneur au quotidien de ma vie de manière simple et sûre constitue la liberté parfaite dans ma vie.

 Les témoignages de notre histoire en tant que Missionnaires de la Salette, l’exemple de ceux qui ont été guidés par cet amour, nous renforcent et nous encouragent à renouveler le don que nous avons reçu de Dieu en nous !

 « Pourtant il n’y a pas de joie plus grande que de risquer sa vie pour le Seigneur ! En particulier à vous, les jeunes, je voudrais dire : ne soyez pas sourds à l’appel du Seigneur ! S’il vous appelle pour ce chemin, ne tirez pas votre épingle du jeu et faites-lui confiance. Ne vous laissez pas contaminer par la peur, qui nous paralyse devant les hauts sommets que le Seigneur nous propose. Rappelez-vous toujours que, à ceux qui laissent les filets et la barque pour le suivre, le Seigneur promet la joie d’une vie nouvelle, qui comble le cœur et anime le chemin.

Très chers, il n’est pas toujours facile de discerner sa vocation et d’orienter sa vie d’une façon juste. Pour cela, il faut un engagement renouvelé de la part de toute l’Eglise – prêtres, personnes consacrées, animateurs pastoraux, éducateurs – afin que s’offrent, surtout aux jeunes, des occasions d’écoute et de discernement. » (Message du Pape François pour la 56° Journée des Vocations).

Manuel Dos Reis Bonfim, MS

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Dieu notre Père, nous te rendons grâce de nous avoir appelés à accueillir le don de Ta vie et à la partager.

Toi qui, par Jésus le Christ, as choisi les premiers disciples afin qu’ils annoncent la Bonne Nouvelle, Toi qui as répandu ton Esprit sur l’Église : renouvelle-nous dans notre vocation et mission de réconciliation ; fais résonner en de nombreux jeunes l’écho du même appel à répondre généreusement aux besoins de nos frères et de nos sœurs.

Sur l’exemple de Marie, la Belle Dame de La Salette, suscite chez les hommes et les femmes de notre temps le désir d’être « lumière » et « sel » dans l’Église et dans le monde. Amen.

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Appelés, formés, envoyés

(2e dimanche ordinaire : Isaïe 49, 3-6 ; 1 Corinthiens 1, 1-3 ; Jean 1, 29-34)

St Paul se présente comme « appelé pour être apôtre du Christ Jésus », et rappelle aux Corinthiens qu’ils sont « appelés à être saints ». Dans la première lecture, nous lisons à propos de l’un qui déclare que le Seigneur « m’a façonné pour que je sois son serviteur » ; Jean-Baptiste parle de « celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau ».

Tous ceux-là se trouvent réfléchis dans le refrain du Psaume : « Me voici, Seigneur, je viens faire ta volonté ».

Le serviteur du Seigneur ajoute : « J’ai de la valeur aux yeux du Seigneur ». Il ne réclame d’autre mérite que celui que le Seigneur a fait pour lui et a promis de faire par son moyen : « Je fais de toi la lumière des nations ».

Quand Dieu fait le choix d’individus pour son service, ce n’est pas nécessairement parce qu’ils sont munis de talents spécifiques. Au contraire, il les contemple, fait son choix, et leur accorde ses dons. Jean-Baptiste, par exemple, a reçu le pouvoir de reconnaître Jésus comme l’Agneau de Dieu et le Fils de Dieu.

Nous avons souvent observé que les enfants choisis par Notre Dame de la Salette n’avaient aucun talent spécial pour la mission qu’elle leur à confiée. Elle a fourni ce qui leur manquait, et ils ont été remarquables pour résister aux offres d’argent et aux menaces, dans leurs réponses aux objections et aux questions pièges. Ainsi les a-t-elle appelés, formés et envoyés.

On peut dire autant pour nous-mêmes. Quelque soit notre vocation, de quelque façon qu’elle nous a attirés, c’était l’appel de Dieu. Ainsi, un des principes les plus importants de la vie spirituelle est celle-ci : allez où vous vous sentez attirés. Le discernement, après tout, consiste précisément à découvrir, moyennant la prière, la réponse à la question posée par Saul sur la route de Damas : « Que dois-je faire, Seigneur ? » (Actes 22, 10)

La vocation salettine est souvent, pour ainsi dire, superposée sur une autre vocation. Dans les diverses circonstances de notre vie de laïques, de religieux ou de clercs, l’on se trouve attiré à la Belle Dame. Elle qui se déclara la servante du Seigneur, nous invite à servir le Seigneur avec elle.

Comme Maximin et Mélanie, nous ne somme peut-être pas les candidats que nous-mêmes aurions choisis, mais nous pouvons être confiants que la Vierge nous guidera et nous inspirera. 

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

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La voix du Seigneur

(Baptême du Seigneur : Isaïe 42, 1-7 ; Actes 10, 34-38 ; Matthieu 3, 13-17)

Les chanteurs et les orateurs de renommé savent moduler leur voix. De cette façon ils peuvent communiquer les subtilités et les profondeurs, la variété infinie d’émotions des paroles qu’ils prononcent ou chantent. Dieu le sait.

Cela explique le grand nombre de livres dans la Bible. Variés et ‘modulés’, tous parlent avec la voix de Dieu qui, dans les lectures d’aujourd’hui, s’entend des cieux, d’un prophète et d’un apôtre. Le psalmiste l’entend dans le tonnerre, peut-être, et la décrit comme puissante et majestueuse.

Nous ne pouvons entendre la voix de Dieu de la même façon que nous entendons les personnes qui nous entourent. A la messe, nous comptons sur les lecteurs et les prêtres (ou les diacres) pour annoncer la parole avec éloquence mais simplement, la prononçant de telle façon que la parole puisse vivre, et ainsi toucher directement nos cœurs et nos esprits.

Les Saintes Ecritures n’hésitent pas de parler avec une voix féminine, notamment dans le Cantique des Cantiques, et dans les livres de Ruth, de Judith, et de la Sagesse. La Salette se situe bien dans cette tradition.

En écoutant les paroles de Jésus dans l’Evangile d’aujourd’hui, on pourrait se demander ce qu’il veut dire quand il dit à Jean, « Il convient que nous accomplissions ainsi toute justice ». Plusieurs biblistes, anciens et modernes, sont d’accord que cela signifie accomplir la volonté de Dieu.

On trouve ce même principe au cœur du message de Marie à la Salette. La volonté de Dieu à notre égard est toujours pour notre bien. Lui rendre grâces est, comme l’on dit avant le Préface de la messe, juste et bon. Mais cette justice s’étend au-delà de l’accomplissement des exigences légales.

Le concept biblique de justice se réfère à un état d’être ou tout est comme il se doit, ou chacun fait ce qui est juste et bon. Cela résulte en joie et paix pour tous.

Sans employer la parole, la Belle Dame décrivait l’injustice de son peuple. En négligeant les affaires de Dieu, il s’était placé dans une situation ou tout n’était pas comme il se doit, et il se trouvait ainsi loin de la joie et de la paix.

Comme Jésus, nous sommes appelés enfants bien-aimés de Dieu, en qui il trouve sa joie. La Vierge, en modulant sa voix à ce message, nous le communique à nouveau, de façon merveilleuse.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

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