Lettre - Pâques 2024
Sainte Pâques 2024 « Notre Rédempteur est ressuscité des morts : Chantons des hymnes au Seigneur notre Dieu, Alléluia » (Extrait de la liturgie) Chers frères, Avec l’arrivée de la Sainte... Czytaj więcej
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Jacek Pawłowski

Jacek Pawłowski

La jérémiade de Marie

(20edimanche ordinaire : Jérémie 38, 4-10 ; Hébreux 12, 1-4 ; Luc 12, 49-59)

On n’entend jamais parler d’une isaïade, ni d’une hoséade, ni d’une ézékiélade. Par contre, une jérémiade signifie une lamentation ardente, telle qu’on trouverait chez Jérémie. Non seulement est-ce que le Livre des Lamentations s’attribue généralement à lui, mais nul autre prophète a été tellement opposé dans sa mission, ni si mécontent dans sa vocation.

Certains éléments du message de Notre Dame de la Salette porte le caractère d’une jérémiade. Elle se plaint de la futilité apparente de ses efforts pour son peuple : « pour vous autres, vous n'en faites pas cas. »

Dans Jérémie 14, 17 nous lisons : « Que mes yeux ruissellent de larmes nuit et jour, sans s’arrêter ! Elle est blessée d’une grande blessure, la vierge, la fille de mon peuple, meurtrie d’une plaie profonde. » De même la Belle Dame pleure sur son peuple—mais aussi sur son Fils crucifié, dont elle porte l’image sur son cœur.

La croix était non seulement un instrument de torture, mais aussi de honte, comme le dit très clairement la Lettre aux Hébreux : Jésus « a enduré la croix en méprisant la honte de ce supplice. »

Crucifié entre de vrais criminels près d’une entrée de la cité, dépourvu, moqué, nu aux yeux de quiconque, Jésus a souffert des humiliations que l’on a peine à imaginer. Cela faisait partie du baptême que Jésus devait recevoir, que l’on voit décrit dans l’évangile.

L’image de Jésus crucifié est le symbole le plus puissant de l’amour de Dieu pour nous. Mais Jésus lui-même a reconnu que plusieurs le rejetteraient, et que la foi en lui résulterait en divisions. Cela n’est pas moins vrai aujourd’hui qu’alors.

C’est peut‑être pour cela que beaucoup de chrétiens portent une croix, « l’emblème de la honte et du supplice, » selon un fameux hymne américain. Nous reconnaissons que nous ne sommes pas dignes du grand don que Jésus a gagné pour nous. Il a enduré la croix, et il n’y a pas de honte à être son disciple.

Maximin a dit que se première pensée en voyant la Dame était qu’elle avait été battue et s’était évadée dans la montagne pour pleurer tout son saoul. Oui, les yeux de Marie ruisselaient de larmes à la Salette. Vivons de façon à consoler son cœur affligé.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

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Le trésor de la foi

(19edimanche ordinaire : Sagesse 18, 6-9 ; Hébreux 11, 1-2, 8-19 ; Luc 12, 32-48)

« Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu, heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine ! » Cette phrase tirée du psaume d’aujourd’hui trouve son écho dans la deuxième lecture : « Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu. »

Cela, comme y insiste l’auteur de la Lettre aux Hébreux, c’est parce qu’Abraham et les autres patriarches ont agi ‘grâce à la foi.’ Les générations subséquentes n’ont pas été aussi fidèles. Le psaume 94 exprime la frustration de Dieu avec son peuple durant leur séjour dans le désert : « Quarante ans leur génération m'a déçu, et j'ai dit : Ce peuple a le cœur égaré, il n'a pas connu mes chemins. »

Il en est de même à la Salette. Marie pleure sur les souffrances de son peuple, c’est certain, mais aussi sur son cœur égaré. Il a oublié le privilège d’avoir été choisi.

Dieu s’est choisi un peuple ; il le traita comme patrimoine personnel. Il s’attendait en retour que ce peuple voie en lui son plus grand trésor. « Je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple, » voilà l’en des thèmes plus importants qui reviennent dans la bible.

Nous en voyons la réalisation dans la libération de l’esclavage des descendants d’Abraham. Notre lecture de la Sagesse dit qu’ils ont pris courage précisément parce qu’ils avaient foi dans les promesses de Dieu.

C’est un peu mystérieux qu’un croyant puisse perdre sa foi. C’est peut-être parce que lafoi n’est pas devenue leurfoi ; en d’autres mots, elle n’est pas profondément personnelle. Quand la pratique religieuse n’est plus qu’une habitude, elle ne nourrit pas l’âme. On ne reconnaît pas les dons qu’offrent les sacrements.

Ou bien, c’est peut-être parce qu’on ne veut pas accepter les demandes morales imposées par une foi vécue. Ce fut, par exemple, une grande part de la lutte de st Augustin avant finalement d’être baptisé. Notre foi doit faire face aussi à tant d’épreuves.

Jésus dit, « Là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. » Il n’y a pas à douter où se trouve le trésor de la Belle Dame : « Mon peuple… Mon Fils. » Par ses paroles et par ses pleurs elle révèle son amour constant pour les deux.

C’est cet amour qui l’a motivée à venir et à nous appeler à vivre de la foi et apprécier le trésor que nous possédons.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

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Pensez aux réalités d’en haut

(18e dimanche ordinaire : Ecclésiaste 1, 2 et 2, 21-23 ; Colossiens 3, 1-11 ; Luc 12, 13-21)

Toutes les lectures aujourd’hui nous mettent en garde contre la convoitise et la confiance dans les possessions. St Paul résume ces idées avec concision : « Pensez aux réalités d’en haut, non à celles de la terre. »

Et pourtant, la moitié du message de Notre Dame de la Salette se concerne beaucoup avec les choses de la terre : des noix vermoulues, des raisins pourris, du blé et des pommes de terre gâtés ou abondants et, le pire de tour, de la mort des petits enfants.

Elle ne pouvait certes pas dire à son peuple de ne pas se préoccuper de ces choses. Elle pleurait avec eux. Ce qui les touche lui importe. Ces choses ne sont pas vanité.

Mais elle souligne aussi que son peuple ne pense guère aux réalités d’en haut. Bien avant de début de la famine, ils semblent avoir eu peu de temps pour Dieu. La religion était devenue le domaine de « quelques femmes un peu âgées. »

Dans le Psaume d’aujourd’hui nous prions : « Apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse. » Cela signifie vivre dans la présence de Dieu, non dans la hantise de la mort. Deux chapitres après le « vanité des vanités » de l’Ecclésiaste, nous lisons qu’il y a « un temps pour donner la vie, et un temps pour mourir. »

La Belle Dame sait que, entre la naissance et la mort, il y a bien des choses à craindre dans la vie ; mais, auprès d’elle, nous ne devons plus avoir peur. Sous sa direction, nous pouvons arriver à la sagesse du cœur. Mais, il n’y a pas de contradiction à dire qu’elle va nous apprendre la crainte du Seigneur.

Le Livre de Ben Sira le Sage, 1, 14, est l’un des trois versets de la Bible où il est dit : « La sagesse commence avec la crainte du Seigneur. » Mais lisez le chapitre en entier, et vous apprendrez que la crainte du Seigneur est aussi l’accomplissement, la couronne, la racine de la sagesse ; « elle réjouira le cœur ; elle procure plaisir, joie et longue vie » ; elle est « gloire et fierté, joie et couronne d’allégresse. »

Qu’y a-t-il de plus désirable ?

Les premières paroles de la Belle Dame, « Avancez, mes enfants, n’ayez pas peur, » indique la teneur de ce qui doit suivre. En lisant chaque partie du message, aussi affligeante soit-elle, nous devons continuer d’entendre : n’ayez pas peur… n’ayez pas peur…. Cela nous aidera à penser calmement et paisiblement aux réalités d’en haut.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

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